Les taux d'intérêt au Canada baisseront-ils en 2023?

Le taux directeur de la Banque du Canada (BDC) s’élève actuellement à
Les experts estiment que nous enregistrerons probablement une nouvelle hausse du taux directeur cette année et ont revu leurs prévisions, qui prévoyaient initialement une baisse du taux directeur d’ici la fin de 2023, à au moins le deuxième trimestre de 2024.
Cet article explore les principaux facteurs qui influencent les décisions de la Banque du Canada en matière de taux d’intérêt et suggère à quel moment les taux d’intérêt pourraient enfin baisser.
Les grandes lignes
- Les pressions inflationnistes, principalement alimentées par les dépenses de consommation, les marchés immobiliers et de l’emploi et l’immigration, sont celles qui influencent le plus les taux d’intérêt au Canada.
- La Banque du Canada, tout comme les autres grandes banques centrales du G7, fixe un taux d’inflation cible de 2 % comme référence pour la stabilité des prix, et ces changements actuels des taux d’intérêt par la BDC peuvent avoir un impact sur les coûts d’emprunt, les dépenses et l’activité économique, qui à son tour peut affecter l’inflation au pays.
- Les experts divergent quant à l’orientation potentielle des taux d’intérêt, et la trajectoire réelle au cours des prochains mois reste relativement incertaine.
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Qu’est-ce qui influence les taux d’intérêt au Canada?
Les pressions inflationnistes au Canada sont principalement dues aux dépenses de consommation, aux marchés immobiliers et de l’emploi, ainsi qu’à l’immigration.
Étant donné que l’inflation est le facteur le plus important qui guide les décisions de la Banque du Canada en matière de taux d’intérêt, pour atteindre son objectif d’inflation de 2 %, elle doit continuellement ajuster le taux directeur.
Si l’inflation reste supérieure à son objectif, la BDC continue d’augmenter le taux de référence pour décourager les emprunts et les dépenses.
Bien qu’il soit impossible de prédire avec certitude les tendances en matière de taux d’intérêt, la prise en compte de l’influence de l’inflation sur les taux d’intérêt permet de prévoir les trajectoires les plus probables et les moins probables.
Les taux d’intérêt atteindront-ils un nouveau sommet historique?
Le taux directeur le plus élevé jamais enregistré par la Banque du Canada a été de 22,75 % en août 1981, de sorte que nous sommes encore loin d’atteindre un nouveau sommet historique.
Lorsque l’on compare les taux d’intérêt canadiens d’aujourd’hui à ce sommet historique, il est important de tenir compte de certaines différences de contexte, comme le prix moyen des propriétés et le nombre d’unités d’habitation par habitant.
Le marché de l’immobilier a connu une croissance considérable, en particulier dans les zones urbaines, ce qui a entraîné une hausse des prix. Cette augmentation des prix a entraîné des prêts hypothécaires plus importants et des niveaux d’endettement plus élevés pour les ménages canadiens.
En conséquence, l’abordabilité du logement a changé, et l’impact des changements de taux d’intérêt sur les versements hypothécaires mensuels est devenu un facteur plus important en matière de mesure du coût des intérêts hypothécaires (CIM) dans l’indice des prix à la consommation (IPC).
- Le nombre d’unités de logement par habitant a également évolué au fil du temps.
- Les changements démographiques, la croissance de la population et les changements dans les schémas d’urbanisation ont influencé la dynamique de l’offre et de la demande sur le marché immobilier.
- Dans certaines régions, la demande de logements pourrait augmenter en raison de la croissance démographique, ce qui se traduirait par un resserrement du marché immobilier et une hausse des prix.
Comprendre la trajectoire de l’inflation et l’impact de la politique inflationniste sur les taux d’intérêt
Pour comprendre la trajectoire de l’inflation et l’impact de la politique inflationniste sur les taux d’intérêt au Canada, il faut comprendre comment les modifications de taux par la BDC influencent les coûts d’emprunt, les dépenses et l’activité économique, ce qui à son tour peut avoir un impact sur le taux d’inflation au pays.
La Banque du Canada a fixé un taux d’inflation cible de 2 % comme référence pour la stabilité des prix.
Une inflation trop élevée peut éroder le pouvoir d’achat de la monnaie, car il faut plus d’argent pour acheter les mêmes biens et services. À l’inverse, une inflation trop faible peut être le signe d’une faible demande économique et entraver la croissance économique.
- Lorsque la Banque du Canada cherche à stimuler la croissance économique et à augmenter l’inflation, elle peut abaisser le taux d’intérêt directeur. Des taux d’intérêt plus bas encouragent les emprunts et les dépenses, car ils réduisent le coût de l’emprunt pour les entreprises et les particuliers. Cela peut augmenter les dépenses de consommation, les investissements des entreprises et l’activité économique, contribuant ainsi à une hausse de l’inflation.
- Lorsque la Banque du Canada doit décourager la croissance économique et réduire l’inflation, elle peut augmenter le taux d’intérêt directeur. Des taux plus élevés découragent l’emprunt et les dépenses, car le coût de l’emprunt augmente. Cela peut réduire les dépenses de consommation, les investissements des entreprises et l’activité économique afin de ramener l’inflation à son objectif de 2 %.
Dans le même ordre d’idées, lorsque l’économie se porte bien, davantage d’argent peut affluer dans le pays, ce qui provoque une inflation supplémentaire puisque l’offre de biens peut être inférieure à l’offre de monnaie. Si les taux d’intérêt augmentent pour contrôler l’inflation, cela peut également provoquer un afflux d’argent dans le pays lorsque les investisseurs veulent obtenir de meilleurs intérêts sur leurs liquidités.
Cet exercice d’équilibre met en évidence la difficulté pour la Banque du Canada de trouver la bonne trajectoire pour son taux directeur de référence. Il est donc d’autant plus difficile pour les experts financiers de prédire la trajectoire que suivra la Banque du Canada.
Quand les taux d’intérêt baisseront-ils?
Si vous espérez que les taux d’intérêt baissent rapidement cette année, vous risquez d’être déçu. Les projections actuelles indiquent que les taux d’intérêt ne commenceront à baisser progressivement qu’au cours du deuxième trimestre 2024.
Depuis le début de l’année, la Banque du Canada a augmenté son taux de 75 points de base, et nous suivrons probablement les traces de la Réserve fédérale américaine (la Fed) en augmentant encore de 25 points de base à l’automne, ce qui portera le taux cible à 5,25 %.
L’inflation mesurée par l’IPC devrait rester aux alentours de 3 % l’année prochaine avant de redescendre progressivement à 2 % au milieu de l’année 2025, ce qui représente un retour à l’objectif plus lent qu’initialement prévu. Si cette tendance se poursuit, les taux pourraient se stabiliser au lieu de baisser au cours de l’année prochaine.
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Les taux d’intérêt baisseront-ils en 2023?
Sur la base de l’analyse actuelle, il est très peu probable que les taux d’intérêt baissent en 2023. La Banque du Canada envisagera probablement une nouvelle hausse des taux, conformément à l’annonce faite par la Fed le 26 juillet, afin d’éviter une dévaluation du dollar canadien. La Banque du Canada augmentera probablement son taux de 25 points de base supplémentaires afin de s’aligner sur la récente augmentation de 25 points de base du taux directeur de la Réserve fédérale américaine.
Foire aux questions
Les taux d’intérêt baisseront-ils au Canada en 2023?
Il est peu probable que les taux d’intérêt baissent en 2023. Au contraire, nous assisterons probablement à une nouvelle hausse des taux lors de l’annonce de l’automne, en septembre, qui portera le taux cible à 5,25 %.
Quand les taux d’intérêt baisseront-ils au Canada?
Les experts prévoient maintenant que les taux d’intérêt pourraient diminuer progressivement vers la fin du deuxième trimestre 2024, et qu’il s’agira probablement d’une petite réduction de 25 points de base par trimestre.
Comment le taux des fonds fédéraux (FFR) affecte-t-il les pressions inflationnistes au Canada?
Les États-Unis et le Canada ont une cible d’inflation similaire de 2 %. Lorsque l’inflation augmente aux États-Unis, elle entraîne dans son sillage l’inflation mondiale et canadienne, car la plupart des biens et services mondiaux sont payés en dollars américains (USD). Le dollar est directement affecté par l’inflation américaine, ce qui a un impact sur le pouvoir d’achat du dollar canadien (CAD).
Comment le taux de change CAD/USD contribue-t-il aux pressions inflationnistes au Canada?
Les économies canadienne et américaine sont si étroitement liées par notre partenariat de libre-échange que le taux de change entre l’USD et le CAD affecte les entreprises des deux pays. Un dollar canadien beaucoup plus élevé signifie qu’il en coûte plus cher aux Américains et aux entreprises américaines pour acheter les mêmes biens et services au Canada.
Avec un dollar canadien plus élevé, il peut être moins cher pour les Canadiens et les entreprises canadiennes d’acheter des biens et des services similaires aux États-Unis. Toutefois, comme le Canada fournit (exporte) plus de biens et de services aux États-Unis qu’il n’en achète (importe), il est logique que nous maintenions le CAD à un niveau plus abordable pour les Américains.
Pourquoi le Canada maintient-il un taux d’intérêt inférieur à celui des États-Unis?
Le fait d’être aussi économiquement lié et d’avoir des pays de taille et de capacité très différentes comporte des limites. Si les taux d’intérêt restaient plus élevés aux États-Unis qu’au Canada, l’USD pourrait à nouveau atteindre la parité avec le CAD. Il serait alors plus difficile pour les Américains et les entreprises américaines d’acheter des biens et des services canadiens, ce qui pourrait freiner la croissance du Canada.
Lorsque la Fed augmente les taux d’intérêt pour freiner l’inflation, cela a un effet domino sur l’inflation au Canada, car les participants à l’économie américaine sont 9 fois plus nombreux que les participants à l’économie canadienne. En maintenant les taux plus élevés que la Fed, la BDC annulerait ces effets positifs dus à la taille même de l’économie américaine, notre plus grand partenaire commercial.
En conclusion
La Banque du Canada s’est fixé un objectif d’inflation de 2 % comme référence pour la stabilité des prix, et ses décisions en matière de taux d’intérêt visent à promouvoir la croissance économique et à maintenir une inflation stable. Alors que les pressions inflationnistes provenaient initialement de l’augmentation du prix des biens, cette tendance s’est ralentie au cours des derniers mois, et les dépenses de consommation, les marchés immobiliers et de l’emploi, ainsi que l’immigration, sont désormais à l’origine de la majeure partie des pressions inflationnistes.
Les tendances en matière de taux d’intérêt au Canada pour le reste de l’année 2023 n’ont pas encore été déterminées. Dans l’ensemble, on s’attend à ce que la Banque du Canada augmente le taux directeur une fois de plus avant de le maintenir jusqu’à ce que l’inflation revienne à l’objectif de 2 %, ce qui pourrait prendre de quelques trimestres à un an ou plus. Le calendrier et l’orientation exacts des changements de taux d’intérêt restent toutefois incertains et dépendront de l’évolution de la conjoncture économique.
En raison des contraintes de l’offre de logements au Canada et de l’augmentation de la population, nous prévoyons une pression continue sur les taux hypothécaires et, par conséquent, sur les loyers à court terme. Contactez les experts hypothécaires de nesto pour voir comment nous pouvons vous aider à mettre la main sur la propriété de vos rêves ou à obtenir un taux de renouvellement avantageux, généralement inférieur de 15 % à ce que votre prêteur actuel peut vous offrir.
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