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Le PIB du Canada : Ce que les emprunteurs doivent savoir

Le PIB du Canada : Ce que les emprunteurs doivent savoir
Écrit par
  • Ashley Howard
| Sep 13, 2023
Révisé, Sep 26, 2023
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Comme dans le reste du monde, l’économie canadienne est en constante évolution. Le produit intérieur brut (PIB) est un indicateur fiable qui fournit des informations et des données sur la santé économique et les perspectives de l’économie canadienne. 

Les chiffres les plus récents révèlent une contraction inattendue du PIB, qui a eu un impact significatif sur plusieurs secteurs. Cet article vise à mieux comprendre les derniers chiffres publiés par Statistique Canada et leurs répercussions pour les emprunteurs sur le marché canadien.


Les grandes lignes

  • Les derniers chiffres du PIB montrent une contraction de l’économie canadienne, avec une baisse annualisée de 0,2 % au deuxième trimestre 2023.
  • La baisse des investissements immobiliers, le ralentissement des exportations internationales et des dépenses des ménages ont contribué de manière significative au ralentissement économique.
  • Malgré l’augmentation du revenu disponible et de l’épargne des ménages, les Canadiens épargnent plus qu’ils ne dépensent.

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Les plus récents chiffres du PIB au Canada

Le produit intérieur brut (PIB) est la mesure de l’activité économique du Canada basée sur la valeur totale de tous les biens et services produits par le pays au cours d’une période donnée. En divisant le PIB total par la population, on obtient la contribution moyenne de chaque citoyen à l’activité économique; c’est ce qu’on appelle le PIB par habitant. 

En suivant l’évolution du PIB sur plusieurs années, il est possible de mesurer la croissance ou la décroissance de l’économie canadienne. Un PIB en hausse est un signe de bonne santé économique, tandis qu’un PIB en baisse est un signe que le Canada ne fonctionne pas à pleine capacité, qu’il se dirige vers une récession économique ou qu’il y est déjà.

Comme l’indique Statistique Canada, le mois de juin a été marqué par un revirement inattendu de l’économie canadienne. 

  • La croissance attendue de 1,2 % du PIB n’a pas été au rendez-vous, l’économie s’étant plutôt contractée à un taux annualisé de 0,2 %. Ce recul est principalement dû à la baisse du commerce de gros (-3 %), qui avait été l’un des plus grands contributeurs à la croissance en mai. 

7 des 9 sous-secteurs ont diminué au total au cours du mois, dont :

  • les grossistes en machines, matériel et fournitures, en baisse de 5,7 %,
  • les grossistes en produits divers ont baissé de 7 %,
  • et les grossistes en véhicules automobiles, pièces détachées et accessoires en baisse de 2,8 %.

Les feux de forêt ont également eu un impact négatif sur de nombreuses industries, qui ont connu une baisse de 0,3 % au cours du mois, les industries suivantes ayant été affectées par les incendies :

  • Les mines et les carrières, 
  • le pétrole, 
  • le gaz, 
  • le transport ferroviaire,
  • l’hébergement,
  • et la restauration.

L’économie canadienne a reculé en juin, et la croissance devrait rester inchangée en juillet

Le PIB de juin a diminué de 0,2 % par rapport à celui de mai. Bien que le commerce de gros, la construction, le transport aérien et l’impact des feux de forêt sur plusieurs secteurs aient contribué à cette baisse, les secteurs de l’énergie, de l’immobilier, de la location, ainsi que le secteur public ont tous connu une croissance en juin.

Selon l’estimation préliminaire de Statistique Canada pour le mois de juillet, la croissance du PIB sera essentiellement inchangée. Cela indique que l’économie pourrait avoir atteint un plateau au moment où elle entame la seconde moitié de l’année.

L’investissement immobilier poursuit son déclin

L’investissement immobilier, l’un des principaux moteurs de l’économie canadienne, a diminué de 2,1 % au deuxième trimestre. 

Il s’agit de la cinquième baisse trimestrielle consécutive, principalement en raison d’une diminution de 8,2 % des nouvelles constructions et d’une baisse de 4,3 % des activités de rénovation. 

L’augmentation des coûts d’emprunt, provoquée par les hausses de taux d’intérêt de la Banque du Canada, est probablement un facteur important de cette baisse. 

Puisqu’il semble que les hausses de taux d’intérêt font maintenant leur chemin dans l’économie, cette baisse pourrait se traduire par le maintien des taux par la Banque du Canada, peut-être pour le reste de l’année, en attendant de voir comment l’économie et l’inflation réagissent.

Location et ventes de propriétés immobilières

Malgré le ralentissement des ventes immobilières, le secteur de la location de propriétés a connu une hausse de 0,3 % en juin, deux des trois sous-secteurs étant orientés à la hausse. Il est intéressant de noter que ce secteur connaît une croissance continue depuis novembre 2022. 

La demande de propriétés est demeurée forte, les hausses enregistrées en Colombie-Britannique et en Alberta ayant compensé le ralentissement de l’activité dans la région du Grand Toronto.

Il semble donc que la hausse des taux d’intérêt se fasse sentir sur l’ensemble du marché immobilier. Si l’on ajoute à cela l’augmentation de l’immigration et la diminution de la construction, il semble que la demande de logements ne soit pas près de ralentir.

Le taux d’épargne des ménages augmente grâce à la hausse du revenu disponible

Le revenu disponible des ménages a augmenté de 2,6 % au deuxième trimestre. 

  • Il s’agit d’un changement par rapport au trimestre précédent, au cours duquel le revenu disponible avait baissé de 0,6 %. 
  • La croissance du revenu disponible est due en grande partie à l’augmentation de la rémunération des salariés (+ 2,2 %) et des revenus des travailleurs indépendants non agricoles (+ 3,1 %).

Cette augmentation du revenu disponible et le ralentissement des dépenses de consommation ont entraîné une hausse du taux d’épargne des ménages. Ce taux a atteint 5,1 % au deuxième trimestre, par rapport à 3,7 % au premier trimestre. Cette hausse du taux d’épargne suggère toutefois que les Canadiens pourraient se méfier d’une potentielle récession.

L’impact de la hausse des rendements obligataires sur les taux hypothécaires

Dans un contexte d’incertitude de l’économie canadienne, les rendements obligataires ont connu une hausse significative, atteignant fin août la barre des 4 %, un record en 16 ans.  Cette hausse des rendements obligataires a eu un effet d’entraînement sur les taux hypothécaires. Les emprunteurs sont confrontés à des taux d’intérêt plus élevés, ce qui entraîne une augmentation du coût de l’emprunt. 

Avec la publication des chiffres du PIB de juin, le rendement des obligations à 5 ans est tombé à 3,89 %.

Les répercussions sur les taux d’intérêt des prêts hypothécaires fixes ne sont pas encore perceptibles et dépendront en grande partie de la direction que prendront les rendements obligataires au cours des prochaines semaines. 

La plupart des prêteurs ont tendance à mettre plus de temps à réagir et à baisser les taux lorsque les rendements obligataires baissent que lorsqu’ils augmentent les taux. Une réaction plus lente à la baisse des taux est une mesure de protection au cas où les rendements obligataires augmenteraient à nouveau dans les jours ou les semaines à venir.

Foire aux questions

Bienvenue dans notre section foire aux questions (FAQ), où nous répondons aux questions les plus courantes, élaborées par nos experts hypothécaires afin de vous aider à prendre les meilleures décisions en matière de financement hypothécaire.

Qu’est-ce que le PIB?

Le PIB est une mesure de la santé de l’économie canadienne dans son ensemble.

Qu’est-ce que le PIB du Canada et pourquoi cette mesure est-elle importante?

Au deuxième trimestre 2023, le PIB du Canada affiche un taux de contraction annualisé de 0,2 %, ce qui indique un léger ralentissement économique. Le PIB est un indicateur important qui permet de savoir si notre économie se porte bien ou s’il elle montre des signes de récession. 

Quelles sont les principales industries au Canada?

Le Canada a une économie diversifiée dont les principales industries sont les ressources naturelles (pétrole, mines et forêts), l’industrie manufacturière, le secteur des services (immobilier, éducation et santé) et, de plus en plus, la technologie et l’innovation.

En conclusion

Les derniers chiffres du PIB brossent un tableau complexe de l’économie canadienne. Alors que les ménages épargnent davantage en raison de l’augmentation de leur revenu disponible et que les investissements dans le secteur immobilier continuent de diminuer, la Banque du Canada devrait maintenir les taux d’intérêt à un niveau stable à court terme. 

À l’approche de la seconde moitié de 2023, il est clair que l’économie canadienne pourrait enfin réagir aux hausses de taux d’intérêt. Alors que ces hausses continuent de faire leur chemin dans l’économie, le PIB devrait rester relativement stable lorsque les statistiques de juillet seront publiées à la fin du mois. Avec la contraction de l’économie, c’est peut-être le moment le plus opportun pour préparer vos finances si vous cherchez à acheter une propriété. Contactez les experts hypothécaires de nesto pour connaître votre capacité d’emprunt.

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