Les taux hypothécaires fixes canadiens affectés par l'inflation liée à l'IPC américain
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Les taux hypothécaires fixes canadiens affectés par l’inflation liée à l’IPC américain
Le Bureau of Labor Statistics a indiqué que les États-Unis ont connu une inflation plus élevée que prévu en mars 2024. Celle-ci a atteint 3,5 %, dépassant les prévisions et augmentant de 0,3 % par rapport au mois précédent. La nouvelle est décevante, car le marché et les consommateurs espéraient des taux plus bas des deux côtés de la frontière. Lorsque les taux restent élevés, la confiance des emprunteurs s’effrite et les dépenses pour les articles ménagers courants et coûteux sont réduites, ce qui pousse les entreprises à ralentir leurs investissements.
La récente hausse des taux américains s’est répercutée sur les taux de 5 ans du gouvernement canadien, entraînant une augmentation substantielle de 14 points de base (0,14 %). Cette hausse, la plus importante depuis le mois d’octobre, nous rappelle que les taux hypothécaires du Canada sont soumis à des influences externes qui échappent à son contrôle. La relation étroite entre les marchés obligataires des deux pays signifie que les fluctuations du marché américain peuvent avoir un impact direct sur la stabilité financière du Canada. Cette récente augmentation souligne la nécessité pour le Canada de naviguer prudemment et de s’adapter aux changements sur le marché obligataire américain afin de protéger l’économie canadienne, les taux hypothécaires et le pouvoir d’achat du dollar.
La résilience des consommateurs rend l’inflation imprévisible aux États-Unis
La récente publication de l’indice des prix à la consommation (IPC) américain a volé la vedette à la décision de la Banque du Canada de maintenir ses taux d’intérêt le 10 avril. Alors que nous savons que l’inflation est imprévisible, la résilience de l’économie américaine a suscité la curiosité des décideurs politiques et des économistes, qui se demandent maintenant si les données sur l’inflation américaine ne sont qu’un simple soubresaut temporaire sur la voie de la résorption de la poussée inflationniste ou si elles annoncent une inflation persistante à long terme.
La Réserve fédérale (Fed) et la Banque du Canada (BoC) avaient prévu qu’il serait difficile d’atteindre leur objectif d’inflation de 2 %. Toutefois, les obstacles sur la route comportent généralement des hauts et des bas. En l’occurrence, les États-Unis n’ont pas encore atteint le point culminant de cet écueil. Bien que l’inflation soit difficile à prévoir, l’inflation américaine augmente depuis des mois, la dernière baisse remontant à janvier. Parallèlement, Statistique Canada a annoncé que les mesures de l’inflation de base avaient baissé en mars et qu’elles évoluaient dans la direction opposée à celle des États-Unis.
L’inflation n’a jamais augmenté ou diminué de façon linéaire. Elle prend souvent des tournants inattendus, qui peuvent durer des mois ou des années. C’est pourquoi les banques centrales déconseillaient aux gouvernements et au public de prendre des décisions hâtives sur la base d’informations négatives à court terme. Cette fois-ci, le consommateur américain fait preuve d’une résistance remarquable. La situation actuelle est unique, car les consommateurs font preuve d’une grande capacité à rebondir face aux difficultés. L’exceptionnalité du marché américain se démarque par rapport aux périodes précédentes.
Le calendrier de réduction des taux d’intérêt est modifié
Bien que les deux banques centrales aient confirmé qu’une baisse des taux d’intérêt se profilait à l’horizon, les délais pour l’abaissement du taux directeur de la Banque du Canada et du taux des fonds fédéraux de la Fed ne cessent de s’allonger. Les ventes aux enchères d’obligations américaines n’ont pas connu le succès escompté ces derniers temps, et lorsque les obligations ne se vendent pas aussi bien que prévu, leurs rendements augmentent pour les rendre plus intéressantes, ce qui fait grimper les coûts des titres connexes qui les utilisent, comme les hypothèques à taux fixe.
Les taux d’intérêt sont essentiels pour déterminer le risque perçu associé aux investissements. À la suite des annonces faites cette semaine sur les changements budgétaires du gouvernement fédéral, le facteur de risque pour les investissements immobiliers au Canada a augmenté. Cela signifie que les investisseurs peuvent désormais considérer les investissements immobiliers comme plus risqués en raison de l’impact de ce budget fiscal sur les taux d’intérêt.
Le marché obligataire a déjà pris en compte de nombreuses baisses de taux anticipées qui ont été reportées, rendant l’écart entre les taux fixes et les taux variables assez important. Les investisseurs devront donc ajuster leurs attentes cette semaine en fonction du report des baisses de taux. La différence entre les taux fixes et les taux variables reste importante, avec plus de 100 points de base (équivalant à un point de pourcentage entier) pour presque tous les prêteurs quand on compare les taux fixes et variables hypothécaires.
Diminution des rabais sur les taux hypothécaires fixes canadiens
La Banque du Canada réduira probablement ses taux avant la Fed, ce qui signifie une pression accrue sur le huard pour qu’il conserve son pouvoir d’achat alors que nous achetons des biens dont le prix est fixé en dollars américains, lesquels continuent de grimper par rapport à un panier de monnaies étrangères. Les taux fixes et les taux variables au Canada peuvent être très différents, ce qui signifie que même si les taux baissent en juin ou en juillet, les taux fixes pourraient continuer à augmenter. Il est essentiel de comprendre cette différence, car elle peut avoir une incidence sur le coût de l’emprunt. Le taux fixe de 5 ans le plus bas pour les hypothèques assurées destinées aux acheteurs avec une mise de fonds inférieure à 20 % est actuellement d’environ 4,84 %. Si ce taux augmente encore de 30 points de base, il pourrait atteindre 5,14 % au cours des deux prochains mois. Toutefois, si la baisse des taux attendue en juin est retardée, ce taux pourrait être encore plus élevé.
Alors que les taux variables sont susceptibles de changer en fonction des conditions du marché, les taux fixes restent inchangés pendant tout le terme de l’hypothèque. Si une baisse de taux intervient, elle ne se répercutera pas nécessairement sur les taux hypothécaires fixes au Canada, et les emprunteurs dont l’hypothèque est à taux fixe risquent de ne pas en bénéficier. À l’inverse, le fait d’opter pour un taux fixe à ce moment-là permet aux emprunteurs de contrôler les dépenses liées aux mensualités de leur prêt hypothécaire et au remboursement de leurs autres dettes. Ceci est particulièrement avantageux lorsqu’il s’agit des versements hypothécaires substantiels qui absorbent une part importante du revenu mensuel de nombreux ménages canadiens. L’obtention d’un taux fixe garantit que ces paiements restent constants et prévisibles, ce qui vous permet de mieux contrôler votre situation financière.
L’inflation dans la bonne direction
Le taux d’inflation au Canada a également été affecté par divers facteurs, tout comme les forces qui ont perturbé la réduction de l’IPC américain. Ces facteurs comprennent la politique monétaire, les prix des matières premières, les conflits géopolitiques, la croissance des salaires et les défis liés à l’offre et à la demande. Ces forces ont eu un impact significatif sur le taux d’inflation global au Canada, provoquant des fluctuations et des changements dans les prix des biens et des services.
La Banque du Canada estime que l’inflation continuera à diminuer lentement, même si l’économie s’améliore. Elle pense maintenant que l’inflation à la fin de l’année ne sera que de 2,2 %, ce qui est inférieur à sa prévision précédente. Si cette prévision s’avère, les taux hypothécaires baisseront. Selon les dernières tendances, la Banque du Canada et la Fed ne devraient relever leurs taux d’intérêt qu’en cas de hausse notable de l’inflation au Canada ou aux États-Unis.
Conseils aux détenteurs d’hypothèques et aux acheteurs potentiels
À l’heure actuelle, on estime à plus de 75 % la probabilité d’une réduction des taux d’intérêt lors de la prochaine réunion de la Banque du Canada, le 5 juin, et d’une augmentation des taux d’intérêt lors de l’annonce de juillet. Bien que ces probabilités soient favorables, elles sont susceptibles de changer en raison d’autres défis, notamment les difficultés d’approvisionnement en pétrole dues à l’extension du conflit au Moyen-Orient.
Les emprunteurs à la recherche du meilleur taux hypothécaire doivent rester optimistes quant à la possibilité que la baisse de l’inflation au Canada se traduise par une diminution des taux hypothécaires plus tard dans l’année. Si toutefois votre hypothèque est sur le point d’être clôturée ou qu’elle doit être renouvelée dans les 120 ou 150 prochains jours, nous vous conseillons de contacter votre courtier hypothécaire ou votre expert hypothécaire nesto et de bloquer votre taux dès aujourd’hui.
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