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La politique monétaire du Canada pourrait nuire à la lutte contre l'inflation

La politique monétaire du Canada pourrait nuire à la lutte contre l'inflation

Table des matières

    La politique monétaire du Canada pourrait nuire à la lutte contre l’inflation

    Les économistes de la Financière Banque Nationale (FBN) estiment que la méthode utilisée par la Banque du Canada pour surveiller étroitement l’inflation et déterminer le moment où les taux d’intérêt doivent être réduits doit être révisée. Les progrès de la BoC dans le contrôle de l’inflation ne sont pas reflétés avec précision dans les données officielles, ce qui pourrait conduire la banque centrale à mettre en œuvre une politique monétaire exceptionnellement restrictive.

    Selon l’étude des économistes Matthieu Arseneau et Alexandra Ducharme, les indicateurs préconisés par la Banque du Canada pour l’inflation de base, l’IPC-trim et l’IPC-médian, qui visent à éliminer les catégories de prix les plus instables, sont toujours influencés par la forte augmentation des paiements pour le logement, composés des coûts d’intérêts hypothécaires et des prix des loyers.

    La FBN est respectueusement en désaccord avec la BoC

    Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a récemment discuté de l’impact continu des pressions sur les prix, même si l’on exclut les fluctuations des taux d’intérêt hypothécaires et les hausses des prix des loyers. Il est évident que l’inflation reste un problème, même si l’on ne tient pas compte des coûts liés au logement. Cela signifie que les prix des biens et des services continuent d’augmenter, ce qui rend les besoins quotidiens des citoyens plus coûteux. L’inflation peut avoir un impact significatif sur l’économie, car elle peut entraîner une hausse des taux d’intérêt et une baisse du pouvoir d’achat des consommateurs.

    Pour s’en rendre compte, il suffit d’examiner les mesures préconisées pour l’inflation de base, comme l’indice des prix à la consommation (IPC) trimestriel et l’indice des prix à la consommation (IPC) médian. Ces mesures excluent spécifiquement les éléments les plus volatils. Étant donné que la plupart des éléments du logement font partie des articles dont les prix augmentent de manière significative, ils ne sont pas pris en compte dans ces mesures de base. Par conséquent, les indicateurs de base révèlent un taux d’inflation supérieur à 3 %.

    Les économistes du FBN ne sont pas d’accord avec l’évaluation du gouverneur, estimant que les dépenses de logement représentent une part considérable (11 %) du panier global, ce qui influence de manière significative les indicateurs d’inflation de base. Pour simplifier, ces dépenses remplissent la place habituellement occupée par les articles situés dans la partie supérieure de l’éventail des prix, contribuant ainsi à la hausse de l’inflation telle qu’elle est mesurée par ces indicateurs.

    Mesures de l’inflation sans les charges d’intérêt hypothécaire

    Selon les dernières données de Statistique Canada, le taux d’inflation global a atteint 2,9 % en mars. Cette hausse est principalement due à une augmentation significative des coûts de l’intérêt hypothécaire, qui ont augmenté de 25,4 % par rapport à l’année précédente. Bien que ce taux soit légèrement inférieur à celui de 26,3 % observé en février, la FBN note que si les coûts de l’intérêt hypothécaire n’étaient pas pris en compte dans le calcul de l’indice des prix à la consommation (IPC) de la Banque du Canada, le taux d’inflation global en février n’aurait été que de 1,9 %, ce qui est inférieur à l’objectif de la banque centrale.

    Si l’on exclut l’impact des coûts de portage d’intérêt des paiements hypothécaires et des loyers, le taux d’inflation au Canada en février a été modeste (1,4 %). Toutefois, si l’on retire entièrement la composante des coûts de logement, le taux d’inflation annuel chute encore davantage, à 1,3 %. Cela suggère que l’économie est actuellement confrontée à un problème d’offre excédentaire. Malgré ce défi économique, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 2,8 % d’une année sur l’autre en février, dépassant le taux cible de 2,0 %.

    CPIX par rapport aux mesures actuelles de l’inflation

    La technique utilisée pour calculer l’inflation de base, l’IPCX, se distingue des méthodes actuelles comme l’IPC-trim et l’IPC-médian par son processus unique d’exclusion d’éléments spécifiques dans la mesure de l’inflation. Bien que l’IPC-trim et l’IPC-médiane visent tous deux à fournir une représentation plus précise des tendances sous-jacentes de l’inflation en éliminant les valeurs extrêmes, leurs méthodologies diffèrent.

    La méthode IPC-trim calcule l’indice des prix à la consommation en excluant un certain pourcentage des variations de prix les plus élevées et les plus faibles. Cela signifie que les fluctuations extrêmes des prix ne sont pas prises en compte lors de la détermination des variations globales des prix. Ce faisant, la méthode IPC-trim vise à fournir une représentation plus précise de la variation moyenne des prix.

    En revanche, l’IPC-médian adopte une approche différente pour calculer l’indice des prix à la consommation. Au lieu d’exclure les variations de prix extrêmes, elle se concentre sur la valeur moyenne ou la variation de prix médiane. Cela signifie qu’elle prend en compte les variations de prix qui se situent dans la fourchette moyenne et ignore toutes les autres fluctuations. La méthode de l’IPC médian mesure ainsi la variation de prix typique ou médiane.

    En revanche, la technique IPCX exclut généralement des articles ou des domaines spécifiques qui ont tendance à connaître des variations de prix inattendues. Cela se fait en fonction de la méthode employée, ce qui permet de personnaliser l’approche IPCX. Ce faisant, la méthode IPCX élimine certaines incohérences bien connues dans les données sur les prix.

    D’autres banques centrales excluent déjà les paiements liés au logement

    Dans leur étude, les économistes de la FBN remettent en cause l’exclusion de cette composante dans la politique monétaire, en citant l’exemple de la banque centrale de Suède. Depuis 2017, celle-ci a choisi de ne pas prendre en compte l’influence des charges de l’intérêt hypothécaire afin d’éviter tout impact direct sur la mesure de l’inflation visée. Selon les auteurs, la Banque d’Angleterre (BoE), la Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine (Fed) ne sont pas confrontées à ce problème, puisque leur mesure de l’inflation ciblée ne tient pas compte de l’intérêt hypothécaire.

    Avant 2016, la Banque du Canada privilégiait l’indice IPCX comme principale mesure de l’inflation. Cette mesure ne prenait pas en compte les coûts de l’intérêt hypothécaire, en plus de 7 autres catégories instables. Les économistes soutiennent qu’on devrait rétablir l’IPCX comme mesure principale de l’inflation de base. Ils estiment qu’il s’agit d’un outil plus approprié pour faire face à la situation inflationniste actuelle. Selon cet indicateur, l’inflation sous-jacente est revenue à son niveau cible.

    En conclusion

    Bien entendu, ce n’est ni la première ni la dernière étude à soutenir que la politique monétaire du Canada devrait revenir à l’utilisation de l’IPCX pour évaluer les pressions inflationnistes, principalement parce qu’une grande partie de notre économie dépend du logement et que l’offre est limitée. Parallèlement, la population du pays continue de croître.

    Les marchés financiers prévoient que la Banque du Canada commencera à réduire son taux directeur cet été. Nous verrons donc comment l’inflation continuera à influencer les prévisions relatives aux taux hypothécaires. Si vous êtes un acheteur potentiel ou un propriétaire désireux de renouveler ou de refinancer votre prêt hypothécaire, nous vous recommandons de discuter avec un expert hypothécaire pour savoir comment votre stratégie hypothécaire pourrait bénéficier des faibles taux hypothécaires de nesto dans un contexte où la Banque du Canada poursuit sa politique monétaire restrictive.

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