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La Banque du Canada laisse son taux inchangé

La Banque du Canada maintient son taux directeur alors que l’économie montre des signes de résilience

La Banque du Canada a laissé son taux directeur inchangé le 10 décembre, adoptant une posture prudente alors que des données plus solides que prévu sur le marché du travail, une révision à la hausse du PIB et des incertitudes persistantes liées aux tarifs douaniers laissaient entrevoir une économie plus résiliente qu’on ne le croyait. Les responsables ont indiqué que les indicateurs récents n’offraient pas encore « l’accumulation d’éléments » nécessaire pour justifier une nouvelle réduction après les ajustements effectués plus tôt cet automne.

Le marché du travail dépasse les attentes grâce à de forts gains en novembre

La décision est survenue après la publication d’un rapport sur l’emploi de novembre nettement supérieur aux prévisions. Le Canada a ajouté 53 600 emplois, marquant un troisième mois consécutif de gains significatifs et faisant reculer le taux de chômage de 6,9 % à 6,5 %. Il s’agit de la plus forte diminution mensuelle depuis le début de 2022. Bien que la majorité des nouveaux postes étaient à temps partiel et concentrés chez les jeunes travailleurs, le taux de chômage des personnes d’âge central a lui aussi diminué.

La croissance des salaires est demeurée élevée à 4 % pour les employés permanents, renforçant l’idée que la demande de main-d’œuvre sous-jacente était plus robuste que ce que plusieurs prévisionnistes anticipaient cet automne. Parallèlement, Nathan Janzen de RBC a souligné que les postes vacants, selon des sources externes comme Indeed, commençaient également à se redresser.

Les marchés immobiliers montrent un regain d’activité inégal à travers le pays

Les données provenant des principaux marchés immobiliers indiquent que les acheteurs sont revenus sélectivement dans le marché à l’approche de la fin de 2025, réagissant à des améliorations graduelles de l’abordabilité et à l’évolution des attentes en matière de taux. Des villes comme Vancouver, Montréal, Calgary, Edmonton et Winnipeg ont affiché en novembre des hausses mensuelles des reventes, confirmant les premiers signes d’une stabilisation de la demande après un été plutôt calme. Dans plusieurs cas, les reventes ont progressé de plus de 5 % en données désaisonnalisées.

Le portrait demeurait toutefois inégal. Toronto et Hamilton ont continué d’enregistrer une activité plus faible, avec des ventes inférieures aux normes prépandémiques et des prix en retrait en raison d’un inventaire abondant. Ces écarts reflètent la façon dont les économies régionales ont absorbé les effets des tarifs, des incertitudes sur le marché du travail et du ralentissement de la croissance démographique.Les tendances de prix ont suivi les conditions de l’offre. Les marchés où les inscriptions étaient nombreuses, comme Vancouver et Toronto, ont vu l’indice des prix des propriétés MLS poursuivre sa baisse. À l’inverse, les régions où l’offre était plus restreinte, notamment certaines parties du Québec et des Prairies, ont enregistré des hausses modestes. Selon RBC Économie, cette divergence devrait se poursuivre au début de 2026, et toute reprise nationale se fera graduellement, au rythme de l’amélioration des conditions du marché du travail et du retour de la confiance économique.

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Comment les changements de taux de la Banque du Canada influent sur vos versements hypothécaires

Par exemple, si vous avez une hypothèque de 500 000 $ garantie par le taux bas variable de 5 ans nesto, soit , votre versement mensuel s’élèvera à 2 567 $. Pour un solde de 100 000 $, votre versement hypothécaire sera de 513 $, alors que vous serez soumis à un test de résistance sur un versement hypothécaire de 614 $ si vous cherchez à acheter une propriété ou à refinancer votre prêt hypothécaire.

Montant de l’hypothèqueVersement hypothécaireVersement hypothécaire admissibleIntérêt à terme de 5 ansRevenu annuel brut requis
100 000 $513 $614 $16 617 $25 312 $
200 000 $1 027 $1 228 $33 233 $47 547 $
300 000 $1 540 $1 842 $49 850 $69 782 $
400 000 $2 054 $2 456 $66 467 $92 018 $
500 000 $2 567 $3 070 $83 083 $114 253 $
600 000 $3 080 $3 685 $99 700 $136 488 $
700 000 $3 594 $4 299 $116 317 $158 723 $
800 000 $4 107 $4 913 $132 933 $180 958 $
900 000 $4 620 $5 527 $149 550 $203 193 $
1 000 000 $5 134 $6 141 $166 167 $225 428 $

Montants des prêts hypothécaires courants et versements hypothécaires correspondants sur le taux variable bas de 5 ans de nesto de sur un amortissement de 25 ans. Les versements hypothécaires admissibles affectent tous les achats de propriétés et les refinancements hypothécaires, et ils sont qualifiés sur la base de paiements soumis à des tests de résistance basés sur le taux du contrat plus 2 %.

Décembre 2024 vs. décembre 2025 : Qu’est-ce qui a changé ?

Comment l’abordabilité du logement a-t-elle évolué au cours de la dernière année? Louer vs Propriété

Aujourd’hui, le prix de référence des propriétés au Canada s’élève à 679 600 $, alors qu’il était à 700 900 $ il y a un an, il a donc diminué de 3 %. Cependant, le taux hypothécaire variable de 5 ans le plus bas chez nesto a diminué, passant de 5,15 % il y a un an à aujourd’hui. Ces changements signifient que le versement hypothécaire mensuel moyen au Canada a diminué, passant de 3 727 $1 à 3 140 $2. Par conséquent, à l’échelle nationale, le paiement hypothécaire assurable moyen a diminué de 506 $ ou 0,16 % par rapport à l’année précédente. En comparaison, au cours de la même période, le loyer national moyen a diminué de 1,3 %, passant de 2 121 $ à 2 094 $, ce qui, en dollars, représente 27 $ d’une année à l’autre.

*1 et 2 : Valeurs des versements hypothécaires calculées sur la base du taux variable de nesto sur une période d’amortissement de 25 ans avec une mise de fonds de 20 %, en utilisant le prix moyen/de référence au cours du mois indiqué, tel qu’indiqué par l’ACI pour la région.

Comment les changements de taux de la Banque du Canada affectent vos versements hypothécaires et vos frais d’intérêt*

décembre 2024

Taux fixe : 4,19 %

Prix de la maison : 700 900 $

Mise de fonds de 20 % : 140 180 $

Hypothèque nécessaire : 560 720 $

3 471 $ versement hypothécaire mensuel


125 411 $ en intérêts totaux sur 5 ans

décembre 2025

Taux fixe :

Prix de la maison : 700 900 $

Mise de fonds de 20 % : 135 920 $

Hypothèque nécessaire : 543 680 $

3 280 $ versement hypothécaire mensuel


114 081 $ en intérêts totaux sur 5 ans

décembre 2024

Taux variable : 5,15 %

Prix de la maison : 700 900 $

Mise de fonds de 20 % : 140 180 $

Hypothèque nécessaire : 560 720 $

3 727 $ versement hypothécaire mensuel


147 469 $ en intérêts totaux sur 5 ans

décembre 2025

Taux variable :

Prix de la maison : 679 600 $

Mise de fonds de 20 % : 135 920 $

Hypothèque nécessaire : 543 680 $

3 140 $ versement hypothécaire mensuel

101 634 $ en intérêts totaux sur 5 ans

*À titre d’exemple seulement, lorsque l’on compare avec les taux hypothécaires assurés et assurables de nesto, fixes et ajustables, les plus bas sur 5 ans, avec une mise de fonds de 20 % et un amortissement de 25 ans, en utilisant les données sur le prix moyen composite des maisons au Canada, telles qu’elles sont disponibles par l’entremise de l’ACI. D’autres conditions restrictives s’appliquent. Les taux peuvent être modifiés sans préavis.

Les révisions montrent que l’économie a abordé le choc commercial sur une base plus solide

Les nouvelles données trimestrielles sur le produit intérieur brut (PIB), assorties de révisions importantes, ont également justifié la décision de la Banque du Canada de maintenir son taux directeur. Au troisième trimestre, le PIB a progressé à un rythme annualisé de 2,6 %, dépassant largement les prévisions. Même si une bonne part de cette hausse découle d’un renversement marqué des importations et des exportations, les révisions aux années précédentes indiquent que la production réelle avait été plus forte qu’estimé initialement. La croissance de la productivité, encore modeste, s’est aussi révélée plus vigoureuse que ce que laissaient entendre les estimations antérieures.

Ces révisions suggèrent que les capacités excédentaires de l’économie étaient moins importantes que ce que la Banque avait supposé, ce qui contribue à expliquer pourquoi l’inflation fondamentale est demeurée tenace autour de 3 %, malgré un apaisement graduel de l’inflation globale.

Les dépenses des ménages et l’investissement envoient des signaux partagés

Derrière la progression du PIB, les détails rappelaient aux décideurs que l’économie n’était pas sortie d’affaire. La demande intérieure finale a reculé de 0,1 % et les dépenses de consommation des ménages ont fléchi de 0,4 %. L’investissement des entreprises est demeuré stable, et l’emploi manufacturier a continué de s’affaiblir malgré les gains observés dans les enquêtes auprès des ménages. La Banque a toutefois souligné que les baisses de taux antérieures avaient réduit les pressions liées au service de la dette et que les données nationales de bilan indiquaient que la situation financière des ménages demeurait globalement stable.

La croissance démographique a fortement ralenti au deuxième semestre en raison des restrictions à l’immigration, ce qui a contribué à la baisse du taux de chômage et réduit la pression sur l’offre de main-d’œuvre. « Le ralentissement marqué de la croissance de la population, et donc de la population active est un facteur majeur expliquant la diminution des pressions sur le taux de chômage », a observé Doug Porter de BMO. Il a ajouté que l’enchaînement de gains d’emploi et la baisse soudaine du taux de chômage réduisaient de façon notable les probabilités de nouvelles baisses de taux en 2026.

Les marchés ont brusquement réévalué les perspectives de taux d’intérêt

Les marchés financiers ont vivement réagi au rapport sur l’emploi de novembre. Les rendements des obligations du gouvernement du Canada ont bondi immédiatement après la publication, le taux à 5 ans gagnant plus de 20 points de base. Le dollar canadien s’est raffermi face au dollar américain, et les marchés de swaps ont retiré la possibilité d’un nouvel assouplissement, attribuant plutôt une probabilité croissante à une hausse de taux d’ici la fin de 2026.

La réaction disproportionnée des rendements obligataires illustre la volatilité typique des périodes de transition dans les cycles de taux. Avec un taux obligataire à 2 ans désormais bien au-dessus du taux directeur, les marchés signalent qu’une amélioration significative des coûts d’emprunt est peu probable sans choc économique majeur. Pour les emprunteurs, le message est clair : les taux fixes pourraient offrir une valeur plus prévisible dans un contexte où les attentes peuvent changer rapidement, particulièrement pour ceux qui comptent sur la transférabilité de leur hypothèque ou sur des options de type « mixte et prolongé » pour naviguer l’incertitude.

La Banque a pris acte de ces mouvements, tout en réaffirmant que ses décisions continueraient de s’appuyer sur l’évolution de l’inflation et les perspectives économiques plus larges, incluant l’effet des tarifs américains et leur incidence sur les exportations canadiennes.

Conseils pour les emprunteurs dans un contexte de taux réévalués

La forte révision des attentes sur les marchés obligataires a modifié les perspectives à court terme en matière de taux hypothécaires. La hausse des rendements des obligations du gouvernement du Canada à 5 ans a exercé une pression à la hausse sur les taux fixes offerts par les prêteurs, ces derniers demeurant étroitement liés aux mouvements des marchés obligataires mondiaux. Comme les opérateurs en bourse attribuent désormais une probabilité plus élevée à des hausses qu’à de nouvelles baisses, l’idée d’un retour aux creux du taux préférentiel s’est éloignée.

Pour les emprunteurs qui hésitent entre un taux fixe et un taux variable, les implications sont assez nettes. Avec la majorité des baisses derrière nous et une trajectoire de politique monétaire relativement stable, les hypothèques à taux variable (VRM) ou à taux ajustable (ARM) comportent moins d’avantages à court terme.

Même dans un scénario optimiste de nouvelles baisses, l’économie potentielle sur un prêt hypothécaire moyen serait inférieure à 1 000 $ sur 5 ans, et seulement si l’évolution des taux suivait fidèlement les prévisions du marché. Les taux fixes, bien qu’ils ne soient pas à leurs creux de cycle, offrent pour leur part une forme d’assurance contre la possibilité que le prochain mouvement de taux soit une hausse plutôt qu’une nouvelle baisse.

Pour les acheteurs, le contexte exige une planification plus rigoureuse. La baisse des prix dans des marchés comme Toronto et Vancouver améliore l’abordabilité pour les nouveaux entrants, mais des coûts d’occupation plus élevés, des ratios d’endettement plus serrés et les incertitudes entourant les tarifs invitent à davantage de prudence.

Quant aux emprunteurs qui renouvellent, la perspective de versements hypothécaires encore élevés sans soutien supplémentaire de la politique monétaire souligne l’importance d’amorcer les démarches tôt et de revoir leur gestion des risques. Le nombre de refinancements demeure stable, plusieurs ménages cherchant à verrouiller leurs meilleurs taux avant d’éventuelles hausses des taux fixes.

Dans l’ensemble, la décision de la Banque annonce une période de stabilité plutôt qu’un soulagement imminent. Avec une inflation toujours supérieure à la cible, un retour rapide aux baisses de taux est peu probable, et la plupart des emprunteurs auraient avantage à se concentrer sur la planification budgétaire et les stratégies à long terme plutôt que sur la spéculation à court terme.

Les pressions inflationnistes sont restées au-dessus de la cible

L’inflation de base de l’indice des prix à la consommation (IPC) continue d’évoluer au-dessus de la cible de 2 % de la Banque du Canada. Les décideurs ont souligné que des dépenses plus vigoureuses que prévu, tant du côté des ménages que des gouvernements, risquent de maintenir les pressions sous-jacentes élevées. Les révisions récentes, qui montrent un écart de production plus étroit que prévu, renforcent la conviction de la Banque que sa politique actuelle est appropriée pour ramener graduellement l’inflation vers la cible.

Perspectives et risques fortement tributaires du commerce et de l’inflation

La Banque anticipe une croissance économique modeste à court terme, à la suite de l’estimation rapide du PIB d’octobre qui faisait état d’un recul de 0,3 %. Les secteurs exposés aux tarifs, notamment la fabrication, sont encore en phase d’ajustement, et la confiance des entreprises demeure fragile. L’avancement des discussions sur le renouvellement de l’ACEUM figure d’ailleurs parmi les principaux risques susceptibles de façonner les perspectives à moyen terme.

La Banque a toutefois indiqué que le marché du travail avait en grande partie absorbé le choc initial des tarifs, et que la remontée des postes vacants laissait entrevoir une dynamique plus stable à l’approche de la nouvelle année.

Une politique monétaire qui mise sur la stabilité, pas sur la ligne d’arrivée

En maintenant le taux directeur inchangé, la Banque du Canada a réaffirmé que sa politique monétaire se situe désormais à un niveau jugé compatible avec un retour graduel de l’inflation vers la cible. Le tout survient alors que l’économie évolue au gré de forces contradictoires : hausses tarifaires, ralentissement de la croissance démographique et performances régionales inégales. Les données récentes sur l’emploi et le PIB ont laissé entrevoir une vigueur sous-jacente plus grande qu’on ne le croyait, ce qui fournit peu de raisons d’assouplir davantage la politique monétaire sans un affaiblissement clair de la demande ou un recul durable de l’inflation de base.

Les décideurs ont toutefois insisté sur le fait que la trajectoire à venir dépendra fortement de l’évolution de l’inflation et des risques externes, notamment le renouvellement de l’ACEUM et les négociations commerciales en cours. La Banque reconnaît que certains segments de l’économie, en particulier les ménages très sensibles aux taux et les régions liées à la fabrication, continuent d’éprouver des pressions. Malgré cela, l’environnement macroéconomique montre des signes de stabilisation, alors que le nombre de postes vacants se redresse et que certains marchés immobiliers reprennent de l’élan.

Pour la suite, la Banque estime que la prudence demeure de mise. La politique monétaire servira de point d’ancrage, laissant le temps aux ajustements passés de faire pleinement effet dans l’économie. Le Conseil de direction a réitéré que toute modification future de la politique monétaire devra être justifiée par un changement clair des conditions d’inflation ou de croissance.

Les marchés suggèrent déjà que le taux directeur se situe près du creux de ce cycle. Les rendements des obligations du gouvernement du Canada indiquent également qu’un retour aux creux précédents des taux hypothécaires fixes est peu probable. À moins que les tarifs ne freinent significativement la croissance, la probabilité d’une chute soudaine des taux demeure limitée.

Dans l’ensemble, la décision de la Banque pointe vers une pause dans le cycle d’assouplissement, plutôt qu’une fin officielle. Les prochains mois dépendront de la capacité de l’inflation à poursuivre sa descente vers 2 % ou, au contraire, de son maintien autour de 3 %. Pour les emprunteurs, la patience demeure essentielle. Les effets cumulatifs des précédentes variations de taux continuent de se répercuter dans l’économie, ce qui fait de la planification réfléchie, du choix du terme et d’attentes réalistes des atouts bien plus sûrs que la spéculation sur un revirement rapide des taux.Besoin d’y voir plus clair quant à l’impact de la décision de la Banque sur votre meilleur taux hypothécaire ou votre stratégie de renouvellement ou de refinancement? Communiquez avec un expert hypothécaire de nesto pour obtenir un plan personnalisé adapté au contexte actuel.


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