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La Banque du Canada baisse son taux directeur malgré les inquiétudes liées à l’inflation

La Banque du Canada baisse son taux directeur malgré les inquiétudes liées à l’inflation

Table des matières

    La Banque du Canada réduit son taux directeur de 0,25 %

    La Banque du Canada a réduit son taux directeur de 25 points de base ce matin, le ramenant à 2,50 %. Une décision largement anticipée, mais qui soulève des questions sur l’ampleur du cycle d’assouplissement à venir. Avec une croissance économique en recul, un chômage en hausse et une politique monétaire américaine allant dans la même direction, le gouverneur Tiff Macklem a jugé que les risques liés à l’inaction étaient plus élevés que ceux d’un possible regain d’inflation.

    La légère remontée de l’IPC d’août, qui a fait grimper l’inflation globale à 1,9 % et maintenu les mesures de base près de 3 %, n’a pas freiné la trajectoire de la Banque. Les décideurs ont plutôt mis de l’avant le ralentissement de l’économie intérieure et l’atténuation des effets des tarifs comme arguments pour justifier un allègement modeste des taux.

    Contexte économique entourant la baisse de taux

    L’économie canadienne a reculé de façon marquée au deuxième trimestre, avec une contraction de 0,4 % sur trois mois (ou 1,6 % annualisé), la pire depuis la pandémie. Les exportations se sont effondrées de 27 %, les investissements des entreprises ont fléchi et les pertes d’emplois se sont accentuées dans les régions dépendantes du commerce. Tout n’était cependant pas négatif :

    La demande des ménages et l’activité immobilière ont fait preuve d’une résilience inattendue, avec des dépenses de consommation en hausse de 4,5 % et un investissement résidentiel en progression de 6 %. Ce portrait contrasté a compliqué la tâche de la Banque, mais a finalement renforcé l’idée que la faiblesse de l’économie s’étendait au-delà des exportations, laissant peu de marge de manœuvre aux décideurs.

    Sur le plan de l’inflation, la Banque a reconnu que l’IPC-tronq et l’IPC-médian demeuraient près de 3 %, au-dessus de la cible. Mais elle a souligné que la tendance ralentissait, avec une moyenne sur trois mois de l’inflation de base en baisse à 2,4 %. La levée des contre-tarifs et l’atténuation des pressions salariales ont aussi été citées comme des signes que les risques inflationnistes restaient maîtrisables.

    Les marchés avaient déjà anticipé la décision, les rendements des obligations fédérales de 5 ans ayant reculé de six points de base la semaine dernière, atteignant leur plus bas niveau en deux mois. Les investisseurs misent désormais sur une forte probabilité d’une nouvelle baisse d’ici la fin de l’année, même si la Banque a évité de signaler un plan prédéterminé.

    Le PIB recule

    La décision de la Banque reposait en grande partie sur les données de production. Même si la demande intérieure finale a progressé à un rythme annualisé de 3,5 %, l’effondrement des exportations a tiré le PIB global en territoire négatif. Des économistes de la Banque Scotia et de la CIBC ont souligné que cette faiblesse en apparence masquait une certaine résilience, mais la détérioration plus large du marché du travail a confirmé que le ralentissement se propageait.

    L’inflation devrait continuer de s’atténuer

    La Banque a choisi de passer outre la persistance de lectures de l’IPC de base à 3 %, soutenant que les effets de base et les tarifs faussaient le portrait. Avec l’élimination progressive des mesures de représailles commerciales par Ottawa et un ralentissement de la croissance des salaires, les décideurs s’attendent à ce que l’inflation glisse graduellement vers le bas d’ici 2026.

    L’économie américaine accentue la pression sur la décision de la Banque

    Au sud de la frontière, la situation économique demeure assez incertaine pour que les marchés obligataires retiennent leur souffle en attendant l’annonce de la Réserve fédérale. D’un côté, le marché du travail américain s’essouffle nettement. Les créations d’emplois non agricoles en août se sont limitées à 22 000, bien en deçà des attentes, et les chiffres des mois précédents ont été révisés à la baisse, montrant même des pertes dans des régions manufacturières clés. Le taux de chômage est monté à 4,3 %, un sommet en près de 4 ans. La croissance des salaires a ralenti à 3,7 % sur un an, autre signe que les spirales inflationnistes liées aux salaires s’essoufflent.

    D’un autre côté, l’inflation ne coopère pas. La mesure privilégiée par la Fed, l’indice PCE de base, a progressé de 0,3 % en juillet (d’un mois à l’autre) et atteint 2,9 % sur un an, son plus haut niveau en 5 mois. L’inflation dans les services reste tenace, et les attentes des consommateurs pour l’an prochain sont remontées à 4,8 %, selon l’Université du Michigan. Avec des tarifs toujours en place sur un large éventail d’importations, des économistes mettent en garde contre un retour de la « tarif-flation » si les entreprises commencent à refiler leurs coûts plus élevés.

    C’est le dilemme auquel fait face la Fed ce soir. Son double mandat l’oblige à lutter contre l’inflation tout en soutenant l’emploi, deux objectifs qui tirent dans des directions opposées. Le climat politique ne fait qu’amplifier la pression : le président Trump a publiquement pressé Jerome Powell d’agir plus agressivement, même si certains membres de son propre conseil d’administration s’y opposent. Les marchés anticipent presque à coup sûr une baisse de 25 points de base, mais restent dans le flou quant aux indications qui suivront.

    Pour le Canada, le choix de la Fed est crucial, car les rendements américains ancrent le coût de financement mondial. Une Fed conciliante pourrait tirer les obligations canadiennes vers le bas et renforcer l’effet de la baisse de taux de la BdC. Mais si Powell adopte un ton plus ferme, en avertissant que les risques inflationnistes demeurent élevés, le répit attendu par les emprunteurs canadiens pourrait être de courte durée.

    Confiance des consommateurs et des entreprises

    La plus récente Enquête sur les perspectives des entreprises a révélé que les entreprises freinent leurs investissements et leurs embauches, près de la moitié citant les tarifs comme un coût persistant. De son côté, l’Enquête sur les attentes des consommateurs au Canada a montré que les deux tiers des ménages se préparent à une récession, avec des craintes accrues de pertes d’emploi. Ensemble, ces sondages ont fourni à la Banque une justification : quand ménages et entreprises réduisent leurs dépenses, un soutien monétaire peut aider à rétablir la confiance.

    Prévisions pour le marché immobilier

    Le marché de l’habitation montrait déjà des signes timides de reprise avant même la baisse de taux. Selon l’ACI, les ventes résidentielles ont progressé pour un cinquième mois consécutif en août, Montréal, Vancouver et Ottawa affichant les plus fortes hausses. Les prix demeurent toutefois modérés à l’échelle nationale, avec un recul de 3,5 % sur un an pour l’indice de référence. La baisse de taux pourrait cependant ramener des acheteurs en attente sur le marché. Oxford Economics prévoit un creux au début de 2026, mais un répit à court terme pourrait accélérer la stabilisation. Les courtiers hypothécaires au Canada constatent déjà que l’assouplissement des critères liés au test de résistance relance les préapprobations hypothécaires.

    Meilleurs taux hypothécaires

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    Comment les changements de taux de la Banque du Canada influent sur vos versements hypothécaires

    Par exemple, si vous avez une hypothèque de 500 000 $ garantie par le taux bas variable de 5 ans nesto, soit , votre versement mensuel s’élèvera à 2 721 $. Pour un solde de 100 000 $, votre versement hypothécaire sera de 544 $, alors que vous serez soumis à un test de résistance sur un versement hypothécaire de 647 $ si vous cherchez à acheter une propriété ou à refinancer votre prêt hypothécaire.

    Montant de l’hypothèque Versement hypothécaire Versement hypothécaire admissible Intérêt à terme de 5 ans Revenu annuel brut requis
    100 000 $ 544 $ 647 $ 19 357 $ 26 365 $
    200 000 $ 1 088 $ 1 295 $ 38 714 $ 49 653 $
    300 000 $ 1 633 $ 1 942 $ 58 071 $ 72 942 $
    400 000 $ 2 177 $ 2 589 $ 77 427 $ 96 230 $
    500 000 $ 2 721 $ 3 237 $ 96 784 $ 119 518 $
    600 000 $ 3 265 $ 3 884 $ 116 141 $ 142 806 $
    700 000 $ 3 809 $ 4 532 $ 135 498 $ 166 095 $
    800 000 $ 4 354 $ 5 179 $ 154 855 $ 189 383 $
    900 000 $ 4 898 $ 5 826 $ 174 212 $ 212 671 $
    1 000 000 $ 5 442 $ 6 474 $ 193 568 $ 235 959 $

    Montants des prêts hypothécaires courants et versements hypothécaires correspondants sur le taux variable bas de 5 ans de nesto de sur un amortissement de 25 ans. Les versements hypothécaires admissibles affectent tous les achats de propriétés et les refinancements hypothécaires, et ils sont qualifiés sur la base de paiements soumis à des tests de résistance basés sur le taux du contrat plus 2 %.

    Septembre 2024 vs. septembre 2025 : Qu’est-ce qui a changé ?

    Comment l’abordabilité du logement a-t-elle évolué au cours de la dernière année? Louer vs Propriété

    Aujourd’hui, le prix de référence des propriétés au Canada s’élève à 686 800 $, alors qu’il était à 710 800 $ il y a un an, il a donc diminué de 3,4 %. Cependant, le taux hypothécaire variable de 5 ans le plus bas chez nesto a diminution, passant de 5.15 % il y a un an à aujourd’hui. Ces changements signifient que le versement hypothécaire mensuel moyen au Canada a diminué, passant de 3 914 $1 à 3 364 $2. Par conséquent, à l’échelle nationale, le paiement hypothécaire assurable moyen a diminué de 14,05 % par rapport à l’année précédente. En comparaison, au cours de la même période, le loyer national moyen a diminué de 1 %, passant de 2 143,22 $ à 2 122 $, ce qui, en dollars, représente 21,22 $ d’une année à l’autre.

    *1 et 2 : Valeurs des versements hypothécaires calculées sur la base du taux variable de nesto sur une période d’amortissement de 25 ans avec une mise de fonds de 20 %, en utilisant le prix moyen/de référence au cours du mois indiqué, tel qu’indiqué par l’ACI pour la région.

    Comment les changements de taux de la Banque du Canada affectent vos versements hypothécaires et vos frais d’intérêt*

    Septembre 2024

    Taux fixe : 4,19 %

    Prix de la maison : 710 800 $

    Mise de fonds de 20 % : 142 160 $

    Hypothèque nécessaire : 568 640 $

    3 538 $ versement hypothécaire mensuel


    128 758 $ en intérêts totaux sur 5 ans

    Septembre 2025

    Taux fixe :

    Prix de la maison : 710 800 $

    Mise de fonds de 20 % : 137 360 $

    Hypothèque nécessaire : 549 440 $

    3 314 $ versement hypothécaire mensuel


    115 289 $ en intérêts totaux sur 5 ans

    Septembre 2024

    Taux variable : 5.15 %

    Prix de la maison : 710 800 $

    Mise de fonds de 20 % : 142 160 $

    Hypothèque nécessaire : 568 640 $

    3 914 $ versement hypothécaire mensuel


    160 882 $ en intérêts totaux sur 5 ans

    Septembre 2025

    Taux variable :

    Prix de la maison : 686 800 $

    Mise de fonds de 20 % : 137 360 $

    Hypothèque nécessaire : 549 440 $

    3 364 $ versement hypothécaire mensuel

    119 649 $ en intérêts totaux sur 5 ans

    *À titre d’exemple seulement, lorsque l’on compare avec les taux hypothécaires assurés et assurables de nesto, fixes et ajustables, les plus bas sur 5 ans, avec une mise de fonds de 20 % et un amortissement de 25 ans, en utilisant les données sur le prix moyen composite des maisons au Canada, telles qu’elles sont disponibles par l’entremise de l’ACI. D’autres conditions restrictives s’appliquent. Les taux peuvent être modifiés sans préavis.

    L’impact de la décision de la Banque sur les taux hypothécaires

    Pour les emprunteurs, la baisse annoncée aujourd’hui confirme une tendance vers une accessibilité un peu meilleure. Les taux fixes avaient déjà commencé à reculer grâce à la baisse des rendements obligataires, et la décision de la Banque vient donner un coup de pouce supplémentaire. Les taux fixes assurés sur 4 ans descendaient déjà sous la barre des 4 %, avec des institutions financières canadiennes qui avaient réduit leurs taux en prévision.

    Du côté des taux variables, directement liés au taux préférentiel, le soulagement a été immédiat : les titulaires d’hypothèques à paiements ajustables (ARM) ont vu leurs mensualités baisser, tandis que ceux à paiements fixes (VRM) ont vu une plus grande part de leur versement aller vers le remboursement du capital. Pour les renouvellements, souvent synonymes de hausses abruptes des paiements, c’est un coussin modeste, mais bienvenu. Quant aux propriétaires qui cherchent à refinancer, l’abaissement du taux de qualification pourrait faciliter l’accès, même si les prêteurs restent prudents dans un contexte de chômage en hausse.

    Stratégies hypothécaires pour les acheteurs

    Pour les acheteurs, cette baisse du taux directeur améliore l’admissibilité et réduit un peu les versements mensuels, même si l’abordabilité demeure limitée. Les personnes qui renouvellent devraient envisager plus sérieusement les options variables, dans un contexte économique chancelant qui pousse la Banque du Canada à poursuivre son assouplissement monétaire. Ceux qui cherchent à refinancer doivent s’attendre à une analyse rigoureuse de leur dossier au moment de la souscription, mais la baisse du coût de l’emprunt rend la consolidation de dettes plus intéressante. Enfin, les clients qui souhaitent verrouiller un taux fixe devraient obtenir rapidement une préapprobation, puisque de nouvelles baisses à venir pourraient paradoxalement faire remonter les rendements obligataires à long terme, et donc les taux fixes.

    Une Banque centrée sur la gestion des risques

    En réduisant son taux, la Banque du Canada a montré qu’elle privilégie la protection de l’emploi et de la croissance plutôt que les fluctuations temporaires de l’inflation. Avec un ralentissement domestique qui s’accentue et des conditions mondiales plus fragiles, la Banque a jugé qu’un assouplissement modeste comportait moins de risques que le statu quo.

    Pour les Canadiens, les implications sont claires : les emprunteurs profitent d’un peu de répit, les marchés estiment plausibles d’autres baisses, et le marché immobilier pourrait se stabiliser plus vite que prévu. Mais il n’est pas question de retour aux taux planchers observés durant la pandémie. La Banque présente plutôt ce geste comme un ajustement prudent, et non comme un virage rapide vers un cycle complet d’assouplissement.

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